La commode toujours

Bon.

Eh ben là, on peut dire que la commode est pas loin d'être finie, au moment où j'écris, encore que nan, tout dépend du point de vue en fait, si tu veux.

Bon alors oui, j"ai oublié de dire, les photos qui merdaient pour s'afficher lors des précédents billets, eh ben je crois que c'était de ma faute. Mea culpa. J'ai merdé et c'est pour ça que ça merdait. Il eût fallu que je merdasse moins pour un résultat optimum, mais j'étais pas dans mon assiette. Mais j'ai jamais été dans mon assiette, mes parents nous l'interdisaient. Je disais à mon père "papa, j'ai fini de manger, je peux aller jouer dans mon assiette?" et il me disait "non mon fils, maintenant tu es grand, tu as quarante-huit ans, quitte à choisir je préfère plutôt que tu mettes les pieds dans le plat, au pire." Ce que je dis n'a pas le moindre intérêt. C'est les séquelles de la canicule probablement. Ou alors plus prosaïquement, c'est que j'ai un léger coup dans le cornet, dû à une consommation pourtant raisonnable d'un liquide à base de sucre fermenté. Vous me connaissez, je fais tout dans le raisonnable.

Mais bon on s'en fout, demain il n'y paraîtra plus.

Donc le dessus de la commode est terminé, ou presque. Putain en fait je me rends compte que j'ai rien terminé du tout, beaucoup de finitions encore, et les finitions c'est pas le moindre dans ce métier, bordel à cul. 

Vite, du sucre fermenté.

Or donc, là un tiroir fini aussi mais pas tout à fait, pas nettoyé ni raclé ni poncé ni vernis, donc en fait tu vois j'ai pas fini, je suis trop optimiste:

Alors pour coller ces tiroirs, on les a collés sous vide, c'est-à-dire qu'on les met dans une poche plastique avec de la colle chaude, on ferme le tout hermétiquement et sluuuuuuuuurrrp, une pompe à vide fait le vide et ça serre le placage sur le support. Là notre ami Robert à l'oeuvre, posant le tout dans du sable chaud à 80° puis prêt à recouvrir le tout après avec des couvertures, parce qu'il faut conserver la chaleur un certain temps pour que ça marche, sinon ça marche pas et c'est la merde. Sacré Robert, quel fouteur de merde çui-là:

J'en profite ici pour me plaindre. Tout le monde dit que c'est toujours le bordel sur mon établi, or tout ceci est faux et relève de la plus ignominieuse calomnie, et je compte bien ne pas en rester là. On voit parfaitement ici que c'est la clarté et l'ordre qui président à mes saines occupations, et si parfois il peut y avoir un semblant de désordre dans mes affaires, c'est qu'il s'agit simplement d'une illusion d'optique. Ici notre amie Ginette s'escagasse sur un morceau de placage de bois de rose, c'est tout simplement pathétique. Par contre elle décapsule les bières à la chaîne comme personne. Sacrée Ginette, qu'est-ce qu'on l'aime (quand on a des bières à décapsuler, sinon bof):

Bon enfin bref, tout ça pour dire que ça avance, mais finalement pas vite, c'est très chiant une petite commode, ça n'a l'air de rien mais non:

Au moment où je vous parle, bien que dans la réalité je ne vous parle pas vous l'avez compris, j'ai presque fini aussi les deux côtés et il me reste les deux montants de chaque côté des tiroirs sur la face avant à terminer, et après ajustage des tiroirs, du dessus, limage-raclage-ponçage et vernis et hop. 

Mais bon, à la fin de cette semaine je suis en vacances pour quinze jours, et juste après, trois semaines en entreprise chez un ébéniste-restaurateur, et zou retour. Donc voilà, là ça va être trop juste pour terminer.  

Tiens allez je  vous mets ça aussi, c'est joli alors ne nous en privons pas. De toutes façons c'est ça ou rien:

Alors bon. Faut savoir ce qu'on veut.